Le voyage introspectif de Chamakh la conduit vers l’intérieur, sculptant et façonnant sa peau pour provoquer des sentiments, évoquer des réalités alternatives. Telle une gardienne de sa propre conscience, elle passe au crible le tissu de son être, sélectionnant les morceaux qui entrent en résonance avec sa personnalité actuelle.
Le corps garde la trace de ces expériences ; il « connaît » l’événement dans sa « chair » et constitue un rappel vivant de l’événement et des émotions ressenties à ce moment-là. Tout comme l’esprit peut être amené à se remémorer des événements passés, le corps rejoue également le passé sous la forme de symptômes somatiques. Ces symptômes sont la tache d’une histoire d’émotions et de traumatismes ancrés dans les tissus et forment un système dynamique de mémoire inconsciente ».
Extrait du texte de Salma Kossemtin