Créé par l’association Nous tous, en collaboration avec un groupe de chercheurs en sciences sociales et en histoire de l’art, de spécialistes en muséographie et en informatique, le Musée de la pluralité culturelle tunisienne (MPCT) s’est fixée la tâche de valoriser les richesses patrimoniales culturelles des minorités que recèlent les institutions publiques tunisiennes ou que conservent collectionneurs et autres mécènes et de les mettre, grâce aux technologies nouvelles à la portée de tous, en Tunisie et hors de ses frontières.

Cet ambitieux projet a nécessité en aval tout un travail scientifique, tels l’établissement et la consultation des sources bibliographiques relatives à l’histoire de la Tunisie en général et des minorités qui y vivent ou y ont vécu en particulier.

Choisir les sites, les monuments, les objets rituels ou domestiques, les textes, les musiques, les tableaux de peinture, les documents iconographiques, etc. les plus significatifs ; décrire les rites et les traditions ; photographier, enregistrer ces patrimoines sans se départir d’une exigence esthétique ; les traduire dans un langage qui, tout en demeurant scientifique, sera pourvu d’une dimension pédagogique, ludique et accessible à tout public ; veiller à l’exactitude des légendes comme à leur simplicité et à leur rédaction en de trois langues au minimum, telles furent les tâches, outre le travail technique de conception du musée, auxquelles fut confrontée l’association.

Le musée s’appuie sur des collections issues des patrimoines matériel et immatériel tels que définis par l’UNESCO

« Le patrimoine culturel : désigne :

1. Les monuments : œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d’éléments qui ont une valeur et un intérêt exceptionnels du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science ;
2. Des groupes de bâtiments : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur et un intérêt exceptionnels du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science ;
3. Les sites : œuvres de l’homme ou œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, et les zones comprenant les sites archéologiques, qui sont d’une valeur et d’une importance exceptionnelles du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique. » (UNESCO)

« Le PCI recouvre les expressions et traditions orales, les pratiques sociales, les rituels, les événements festifs, les savoirs et pratiques relevant des arts du spectacle, les savoir-faire artisanaux ou encore les connaissances en lien avec la nature et l’univers. L’implication des personnes ou groupes porteurs de ces pratiques culturelles immatérielles est la condition première de la sauvegarde de ce type de patrimoine. Patrimoine vivant témoin de la diversité culturelle, le PCI fait le lien entre patrimoine matériel et naturel, et contribue au développement durable. » (UNESCO)