La construction de la synagogue de Testour remonterait, selon la tradition orale, au 17e s : les lampes à huile qui lui ont été offertes par Youssef Dey (1610-1627) en témoigneraient. La ville de Testour a été repeuplé avec l’arrivée des Morisques, qui comptaient parmi eux un certain nombre de juifs sépharades. La synagogue ayant été totalement détruite, son architecture a été étudiée à partir des photos prises par le professeur d’études arabes et hébraïques à l’université de Paris, Paul Fenton. D’après Ahmed Saadaoui, elle a été construite selon « la tradition architecturale testourienne». Certaines parties du monument étaient couvertes en tuiles creuses, matériaux le plus caractéristique de l’apport morisque. On y trouve des traces du bleu cobalt. Six gros piliers soutiennent des voûtes d’arêtes et des arcs irréguliers. Certains piliers dépassent 110 cm de largeur. La porte de la synagogue, haute de 110 cm, est surmontée d’un arc en plein cintre (un arc semi-circulaire sans brisure) et ornée d’une grille en fer forgé à disposition rayonnante, flanquée de deux fenêtres. La salle de prière, de forme carrée de 12,5 m, se caractérise par des rangées de piliers réunissant des voûtes d’arêtes et un plafond bas voûté. La synagogue faisait partie d’un complexe communautaire composé d’un mikvé (bain rituel) et d’une maison pour le rabbin.
© Photo :
Statut
Privé, Fermé
Nom courant
Synagogue de Testour
Type de monument
Synagogue, Religieux, Commémoratif
Autres noms
NC
Datation
Période moderne
Nom en arabe
Jamic al- Yahoud
État de conservation
Gouvernorat
Béja
Accessibilité
Non accessible
Adresse
Sud-est de la cité au bord de la hara
Fouilles
Coordonnées GPS
Description