Hai Taieb a vécu à Tunis de 1743 à 1837. Devenu célèbre dès son jeune âge pour sa connaissance de la tradition juive, il est rompu à l’étude des textes kabbalistiques. Haï Taïeb, est un des sages les plus éminents du judaïsme tunisien des 18è et 19è siècles. Son érudition et surtout les nombreux miracles qu’il a accomplis lui confèrent une consécration populaire et le nom posthume de Rebbi Haï Taïeb Lo Met (Taïeb le Vivant n’est pas mort), nom gravé sur sa tombe. Initialement inhumé à l’ancien cimetière juif du centre-ville, sa dépouille est transférée en novembre 1957 au cimetière juif du Borgel. Selon une légende, le marbrier chargé de fabriquer la pierre tombale devient subitement aveugle, une fois son ouvrage achevé. Toutefois, dans un rêve de l’artisan, le rabbin fait une apparition et lui ordonne, pour recouvrir la vue, de modifier l’inscription hébraïque existante, « Ci-gît Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb, mort le… », en ajoutant à l’adjectif « met » (mort) la négation « lo ». L’artisan se soumet à l’ordre et retrouve miraculeusement la vue.
La hiloula (jour d’anniversaire) est commémorée le 19 kislev (3e mois du calendrier hébreu). Cette date ne correspond pas à l’anniversaire de son décès mais à celui du transfert de sa tombe du cimetière israélite de la ville au cimetière du Borgel, à Tunis, en 1957.