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Monument/Site

La Hara de Tunis

Statut

Public

Nom courant

La Hara de Tunis

Type de monument

Habitat

Autres noms

Hafsia

Datation

Nom en arabe

الحارة

État de conservation

Gouvernorat

Tunis

Accessibilité

Accessible

Adresse

La Hafsia, Tunis

Fouilles

Coordonnées GPS

36.8028951,10.1641244

Description

Le terme Hara, qui signifie « quartier », est utilisé en Tunisie pour désigner le quartier juif de Tunis, l’actuelle Hafsia.   Selon D. Cazes, les juifs étaient admis dans la Médina durant la journée pour vaquer à leurs             affaires, mais ils étaient contraints de la quitter avant la fermeture des portes pour aller s’abriter au village de Mellassine.

Paul Sebag fait remonter les origines de la Hara à la fin du 10è ou au début du 11è siècles, sous la dynastie des Zirides, à l’époque Sidi Mehrez. Selon la légende, le Saint patron, protecteur des Juifs, aurait intercédé auprès du sultan pour que leur soit attribué un terrain intra-muros.

Au 15e siècle, sous les Hafsides, le périmètre s’étend en raison l’arrivée dans le quartier de juifs chassés d’Espagne, mais leurs conditions demeurent celles des dhimmis, contraints de payer un impôt spécifique et de porter des vêtements distinctifs. La population est estimée entre 10 000 et 30 000 personnes à la fin du 18e s.

Au 19è s., les juifs venus de Toscane, obtenant le statut de ressortissants européens, s’installent au quartier franc. Malgré la démolition de vieilles maisons insalubres et la construction d’immeubles modestes, la plupart des familles demeurent dans la Hara, attachés qu’elles étaient à leurs synagogues, écoles, commerces, œuvres de bienfaisance, mikve, etc.

La Hara devient le quartier des seuls juifs pauvres. Ces lieux décrépis et insalubres ont été bien décrits par Paul Sebag dans l’étude qu’il a effectuée, en collaboration de Robert Attal,  sur la Hara, en 1959, et immortalisés par Albert Memmi dans son célèbre roman La Statue de sel.