Georges Adda, militant tunisien d’origine juive, anticolonialiste, antisioniste, communiste et défenseur des droits humains, n’a jamais quitté la Tunisie. Né à Tunis, le 22 septembre 1916, il y décède le 28 septembre 2008. Issu d’une famille aisée, conservatrice et religieuse, il est toutefois sensible aux injustices sociales et à la question coloniale. Il s’engage très jeune dans la lutte pour l’indépendance de la Tunisie et adhère, au début de 1934, au Parti communiste tunisien. En septembre 1935, il est arrêté et déporté dans le sud tunisien, où en 1934, a été incarcéré un groupe de militants destouriens et syndicalistes, dont Habib Bourguiba et Mahmoud El Matéri. Libéré en avril 1936, il est nommé, au cours de la conférence nationale du PCT, le 1er juin 1936, Secrétaire général adjoint du parti et responsable de la Jeunesse communiste. Il est mis en résidence surveillée successivement à Zaghouan et à Béja de 1940 à 1943. Arrêté de nouveau, en 1952, et n’est libéré qu’en 1955. Après la guerre et jusqu’en 1957, il est un des principaux dirigeants du parti communiste. Défenseur d’une société inclusive, il milite pour la coexistence entre communautés juive, musulmane et chrétienne. Après l’indépendance tout en soutenant les idéaux de justice sociale, il critique certains aspects du régime de Bourguiba.
