Avocat au Barreau de Tunis, puis de Marseille, doyen du Barreau de Marseille et Chevalier de la Légion d’honneur, Charles Haddad de Paz est membre de 1947 à 1951, puis président, pour deux mandats consécutifs, du Conseil de la communauté, jusqu’à la date de sa dissolution en juillet 1958, suite à aux divergences qui l’ont opposé au Gouvernement tunisien au sujet de la suppression du tribunal rabbinique en 1957, de la désaffection du cimetière juif de l’avenue Roustan et de sa transformation en jardin public en 1958.
Son second mandat à la tête du Conseil de la communauté est marqué par les changements socio-politiques engendrés par l’indépendance de la Tunisie et les départs de bon nombre de juifs. Parallèlement à sa carrière juridique, il milite pour la préservation de la mémoire et du patrimoine juif tunisien. Bien qu’il ait émigré en France après l’indépendance de la Tunisie, Charles Haddad de Paz œuvre pour un dialogue pacifique entre les communautés. Ses écrits reflètent une croyance en la coexistence possible entre les juifs et les musulmans.