Albert Bessis est le plus jeune des six enfants de Haï Bessis et de Meiha née Samama-Chikly. Il a été scolarisé au Lycée Carnot de Tunis, puis a fait des études de droit à Paris couronnées par une thèse publiée en 1912, « Essai sur la loi foncière tunisienne ». Rentré à Tunis en 1913, il épouse Maria Pia Uzan et devient avocat au Barreau de Tunis dont il est bâtonnier de 1952 à 1954. Il est également membre de plusieurs sociétés de bienfaisance ayant pour mission de venir en aide à la communauté juive. Entré tôt en politique il a été à plusieurs reprises membre de la section tunisienne du Grand Conseil à partir de 1934. Il a également siégé au conseil municipal de Tunis de 1938 à 1942 puis en 1945. Passé à la clandestinité pendant l’occupation allemande de la Tunisie de novembre 1942 à mai 1943, il reprend ses activités dès l’arrivée des Alliés à Tunis et commence à occuper une place politique importante aux côtés de personnalités de la bourgeoisie musulmane. En 1944 il est un des signataires du premier manifeste réclamant l’autonomie interne de la Régence. Membre de la Commission des Quarante en 1952 convoquée par le Bey pour examiner le plan de réformes proposé par le gouvernement français, il en est l’un des quatre rapporteurs et rejette le plan qui ne répond pas aux principales revendications tunisiennes. Après le discours de Pierre Mendès France à Carthage le 31 juillet 1954, il participe à titre d’expert à la délégation tunisienne chargée de négocier les accords d’autonomie. Il entre ensuite au second gouvernement de Tahar Ben Ammar en tant que ministre de l’urbanisme et de l’habitat le 18 septembre 1955. En avril 1956 il est élu à l’Assemblée nationale constituante. En 1959, il est élu à l’Assemblée nationale, siège qu’il occupe jusqu’en 1969, date où il se retire totalement de la vie publique.
Albert Bessis
Personnages