Juliette Smaja est la fille aînée de Mardochée Smaja (1864-1923), représentant de commerce, journaliste influent et fondateur du journal La Justice. Née à Tunis en 1890, où elle poursuit ses études primaires et secondaires, elle entreprend des études de droit à Aix-en Provence, en France. En juin 1914, elle est la première femme à obtenir une licence de droi. En 1917, elle devient l’une des premières femmes avocates inscrites au barreau de Tunis et s’affirme comme une pionnière du droit en Tunisie et au Maghreb. Elle épouse Élie Zérah (1879-1969). Militant actif du Destour, il participe à la seconde Délégation destourienne dépêchée à Paris, en janvier 1921, pour défendre les revendications tunisiennes. Juliette Smadja collabore au journal La Justice, pour la défense des droits politiques et juridiques des Juifs tunisiens. Son engagement dépasse cette cause, car il incarne également la lutte pour l’émancipation féminine dans un contexte colonial et patriarcal. Juliette Smaja est une des premières femmes à avoir accédé aux professions juridiques dans le Maghreb.
