Robert Henri Tibi, auteur-compositeur-interprète, est né à La Goulette le 19 octobre 1930. Excellent pongiste durant sa jeunesse, il est champion de Tunisie de 1950 à 1965. Il se fait remarquer par sa vie de bohème, son existence chaotique et controversée et surtout par ses chansons légendaires : « Tunis ma verte patrie », « Tunis », « Toi l’ami Sarfati », « Zaâma ya Rabbi Haï Taïeb », « Le froid, l’amour, la neige », et par son interprétation des chansons d’Henri Salvador, Georges Brassens, Jacques Brel, Jean Ferrat et Enrico Macias.
En 1960, Tibi quitte la Tunisie et s’installe à Paris. Peu de temps après, il réside à Avilley. Il continue à chanter dans le centre de Besançon et donne des concerts. Suite à un grave accident de voiture, Henri Tibi décède le 13 mai 2013 et est inhumé dans le cimetière de Pantin.
Photographe passionné, il est l’auteur d’une collection de près de 4000 photos de la vie quotidienne tunisienne entre 1950 et 1970.
En hommage à son parcours, l’écrivain Mustapha Chelbi lui consacre, en 2002, un livre, intitulé Ya Hasra, La Goulette. En 2022, le réalisateur Yassine Rédissi lui redonne vie dans son documentaire Je reviendrai là-bas.